Implantée systématiquement dans les entreprises de plus grande taille, la gestion budgétaire est aujourd’hui à la portée des PME et des TPE, bien que celles-ci soient peu nombreuses à la pratiquer….
En effet, si cette discipline est bien ancrée dans les plus grandes entreprises, les PME et TPE restent minoritaires à se lancer alors que les ressources pour mettre en place une gestion budgétaire sont aujourd’hui à leur portée, tant d’un point de vue faisabilité que d’un point de vue du coût financier.
Pourquoi une gestion budgétaire ?
La budgétisation permet de passer à une gestion prospective et de faire progresser l’organisation, puisque qui dit budgétisation dit planification, et que cette planification engendre à son tour la définition formelle d’objectifs et leur chiffrement.
Première étape
La première étape consiste à définir les objectifs que les dirigeants souhaitent atteindre, de chiffrer ceux-ci, puis de les transcrire dans un « Business Plan ». Les buts poursuivis seront liés au lancement de nouveaux produits ou services, à la croissance du volume d’affaires, à la rentabilité, à la réduction de certains coûts, à la surveillance de certains ratios, etc…
Selon la taille de l’entreprise, le budget pourra être unique ou scindé en sous-budgets pour une analyse plus fine de certains paramètres ou départements de l’entreprise. Afin de progresser sans se décourager, l’entreprise établira idéalement un premier budget plus simple pour l’améliorer et le rendre plus complexe, au fur et à mesure de l’expérience accumulée.
C’est cette étape de réflexion qui va faire reculer les dirigeants de PME et de TPE, car elle représentera un surcroît de travail lié à la formalisation et à la rédaction de son plan. Très souvent, le dirigeant va aussi trouver ce travail peu utile car la réalisation pourra s’écarter parfois de façon importante et surtout au début, des prévisions réalisées. Toutefois, si l’exercice est correctement mené, l’expérience acquise permettra rapidement de corriger les premiers tirs pour obtenir des résultats encourageants.
Seconde étape
La seconde étape conduit donc l’entreprise à comparer ce qu’elle a réalisé au budget établi. Le budget aura été construit de manière à pouvoir être facilement comparé à la comptabilité de l’entreprise, laquelle devra peut être avoir fait également l’objet d’adaptations afin d’assurer la meilleure comparaison possible. Pour une analyse plus fine, une comptabilité analytique devra également être envisagée.
Le suivi budgétaire consiste donc à mesurer les écarts entre ce qui était prévu et ce qui a été réalisé. Sans cette seconde étape et une analyse suivie d’une gestion dynamique des causes de ces écarts, la gestion budgétaire sera vaine. Par contre, si le suivi des écarts est pratiqué avec rigueur et que les causes une fois identifiées font l’objet d’une remédiation, les efforts consentis pour la mise en place de la gestion budgétaire permettront d’exercer un management plus efficace.
De même, les dirigeants puiseront dans le contrôle de leur activité un intérêt accru à réfléchir au business model de l’entreprise, à s’interroger sur le bien fondé de certaines pratiques dans l’entreprise, et à fixer leurs objectifs pour éventuellement conduire à instaurer des changements et à en mesurer l’impact financier.